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séance du 3 janvier 2023: quand on se réapproprie artistiquement les céramiques

Dans le cadre de notre projet archéologie, "Itinéraire de céramiques, de la découverte à la réappropriation", nous nous sommes permis une séance libre, plein de créativité ayant pour objectif d'utiliser artistiquement des photos de céramiques issues du site de fouilles de Montescourt-Lizerolles. Il s'agit de photos gentiment envoyées par notre céramologue Victor Visquenel-Schlosser, qui nous suit depuis le début de l'année. 

Voici le résultat: 

 

Sortie Samara: cuisson en fosse et initiation au tour de potier

Ce mardi 29 mars 2022, nous sommes retournés une dernière fois (pour cette année) sur le site de Samara pour cuire nos poteries et nous initier par la même occasion à la technique du tour. 

 On a pensé à s'équiper (habillez-vous en sale surtout... !)

Malgré une météo moins clémente, nous avons pu lancer avec Kévin la cuisson en fosse: 

Il s'agit d'une technique rudimentaire mais toujours utilisée dans certains pays du Sahel. 

Après une première cuisson au four électrique (pour limiter les risques d'éclatement par évaporation de l'eau contenue dans l'argile et réduire le temps de chauffe et de cuisson), nous avons donc allumé quatre feux distincts.

En fin de matinée, on a pu recouvrir les poteries de braises (puis ultérieurement de terre) pour parvenir à une cuisson complète. 

Mine de rien il faut monter à une température de 600 degrès pour évacuer l'eau présente dans l'argile (on en ajoute en plus pour la travailler) et 1000 degrès pour que la poussière de roche commence à fusionner et que s'opère ainsi la cuisson! 

En parallèle, nous nous sommes essayés sur un tour de potier: pas simple! Pas simple du tout !!

Il faut à la fois concilier force physique (la roue fait 80kg!) et délicatesse pour éviter tout raté (hein Mesdames Bardoux et Degott^^). Et il faut bien séparer les actions de la main droite (qui retient l'argile) de la main gauche (qui la travaille pour lui donner la forme espérée). Tout un art... heureusement que Kévin était là pour nous encadrer et nous aider! 

 

Mise en place d'un jeu de piste "à la découverte du lycée Boucher de Perthes"

Parce que nous aimons relever les challenges, nous sommes en train de réfléchir à la création d'un jeu de piste à l'échelle du lycée pour le découvrir ou tout simplement l'appréhender d'une façon ludique, le temps d'un "moment", si possible convivial, au cours de l'année. Inspection minitieuse du site, référencement des différentes énigmes et autres casses-tête nous guident depuis déjà quelques séances. L'idée serait à terme de créer une sorte de "malette" facilement exploitable et mise à disposition des professeurs du lycée mais aussi des classes venant de l'extérieur (à l'occasion des visites des collèges du secteur) !

Encore une affaire à suivre mais qui semble bien partie! 

 

Maquette des terrasses fluviales de la Somme

Voici notre production finale, une maquette des terrasses fluviales de la Somme, orchestrée par une partie des élèves de l'atelier archéo à l'issue du travail de la 1ère année de l'atelier consacré au personnage de Boucher de Perthes. 

 

Une terrasse alluviale, ou terrasse fluviatile, est une zone plane, située sur les versants d’une vallée et constituée par des alluvions (sédiments) déposés par le cours d’eau à une certaine période. La succession de plusieurs épisodes de sédimentation et d'incision aboutit fréquemment à l'étagement de plusieurs terrasses. 

 

" Les gisements paléolithiques associés aux formations fluviatiles fossiles de la Somme à Abbeville ont joué un rôle considérable dans la reconnaissance de l’ancienneté de l’Homme.

Dès la fin du XVIIIe siècle, les travaux menés notamment par la Société d’émulation d’Abbeville furent à l’origine de l’émergence d’études dans la vallée de la Somme portant à la fois sur la Géologie du Quaternaire et la Préhistoire.

C’est au sein de cette société savante que Jacques Boucher de Perthes initia dès 1837 ces recherches sur les célèbres localités de Menchecourt, de l’Hôpital et de Moulin Quignon. Ces observations furent rapidement confirmées par des géologues, tels qu’Albert Gaudry, Charles-Joseph Buteux ou Joseph Prestwich. C’est ce dernier qui fit connaître les gisements abbevillois au Royaume-Uni et ses observations furent utilisées dès 1859 par Charles Lyell pour démontrer l’antiquité des vestiges archéologiques qui avaient été récoltés sur ces localités. (...) 

Entre les deux guerres mondiales, Henri Breuil et Léon Aufrère reprirent l’étude des gisements abbevillois alors encore accessibles, tentèrent d’en assurer la préservation, via le rachat et le classement des carrières Carpentier et Léon, intervention décisive dans la réhabilitation archéologique de ces gisements. Ces recherches furent à l’origine des travaux chronostratigraphiques menés sur ces sites majeurs de la Préhistoire ancienne européenne jusqu’à aujourd’hui.

Depuis une dizaine d’années, certaines de ces localités ont pu de nouveau être étudiées, permettant ainsi de confirmer en grande partie les observations faites par les anciens (Boucher de Perthes, d’Ault du Mesnil, Commont) et de valider la place majeure des localités abbevilloises dans la compréhension de la Préhistoire ancienne de l’Europe du nord-ouest."

Source: https://www.em-consulte.com/article/1465422/les-terrasses-fluviatiles-quaternaires-de-la-somme